" J 'aime Paimpol et sa falaise
Son
église et son grand pardon
J'aime surtout la Paimpolaise
Qui m'attend au
pays breton "
Quand leurs bateaux
quittent nos rives
Le curé leur dit : " Mes bons vieux
Priez souvent
monsieur Saint Yves
Qui nous voit des cieux toujours bleus
Et le pauvre
gâs
Fredonne tout bas :
" L e ciel
est moins bleu n'en déplaise
A Saint Yvon notre patron
Que les yeux de ma
paimpolaise
Qui m'attend au pays breton "
Guidé par la petite
étoile
Le vieux patron d'un air très fin
Dit souvent que sa blanche
voile
Semble l'aile d'un séraphin
Et le pauvre gâs
fredonne tout
bas :
" T a
toiture mon vieux Jean-Blaise
Est moins blanche au mât d'artimon
Que la
coiffe à la Paimpolaise
Qui m'attend au pays breton
Le brave Islandais
sans murmure
Jette la ligne et le harpon
Puis dans un relent de
saumure
Il s'affale dans l'entrepont
Et le pauvre gâs
Soupire tout bas
:
" J e serais
bien mieux à mon aise
Devant un joli feu d'ajonc
A coté de la
paimpolaise
Qui m'attend au pays breton "
Mais souvent l'océan
qu'il dompte
Se réveillant lâche et cruel
Le jour venu quand on se
compte
Bien des noms manquent à l'appel
Et le pauvre gâs
Fredonne tout
bas :
"Pour aider la marine
anglaise
Comme il faut plus d'un moussaillon
J'en f'rons deux à ma
paimpolaise
Qui m'attend au pays breton "
Puis quand la vague
le désigne
L'appelant de sa grosse voix
Le brave Islandais se
résigne
En faisant un signe de croix
Et le pauvre gâs
Quand vient le
trépas
Serrant la médaille qu'il baise
Glisse dans l'océan sans
fond
En songeant à la paimpolaise
Qui l'attend au pays breton
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