LES OMBRES
 

J'avance en écrasant les ombres sur la route
Piétinant un à un l'espace de mes doutes.
Les jaunes rayons d'Hélios jettent des illusions
En paillettes d'espoirs visibles sur les fronts.
La porte des impasses déchiffre des chemins
Infranchissables hier, salutaires demain.
La flèche des panneaux debout aux carrefours
Indique 'Félicité' avec ou sans détour.
Les chemins les plus courts sont parsemés d'embûches
Même les plus entraînés les heurtent et puis trébuchent.
Libre service aux pompes par toi-même tu choisis
Hargne, colère, silence, douceur ou poésie
Une parole tendre bien trouvée astucieuse
Est préférable parfois à une halte silencieuse.
Les horizons dopés aux hormones de bonheur
Envolent la fatigue et inhibent les peurs
Gagné par l'euphorie il arrive que lévite
Le corps rendu léger des pièges qu'il évite.
 
Une obsession de rien une dose de tout
Maître de l'équilibre convenant à mon goût
Le chemin de ma vie devenait carrossable
Pavé d'une sagesse à un prix raisonnable.
J'avais presque compris, déchiffré la notice,
La carte des faux-semblants et des vrais précipices
Trop tard. Hélas trop tard. Mes ombres ridicules
Ont sauté dans la gueule du glauque crépuscule
Le soleil, le chemin et les ombres joyeuses
Étaient trop de bonheurs pour la grande faucheuse.

 

 

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