LE PRINTEMPS
 

Le général hiver aux arrêts de rigueur
La sève tout à sa joie étale sa vigueur
Redoutant à l'avance pour le bout de ses branches
Un retour du soldat armé de gelées blanches.
Timide le soleil darde ses premiers rayons
Les bourgeons dans les arbres  en ont des érections.
Caressés par le vent et ivres de bonheur
Bientôt ils éjaculent de minuscules fleurs.
Les jupes raccourcissent mais la petite laine
Utile précaution n'est pas loin qui se traîne.
Pour les plus courtes jupes et profonds décolletés
Qui ravissent les passants aux terrasses des cafés
Attendons que l'été ne sonne le réveil
Dans la soue endormie des cochons qui sommeillent.
En ouvrant leurs volets les  visages endormis
Sont accueillis très tôt par de doux gazouillis
Chorale des oiseaux musique de bienheureux
Prélude au futur nid occupé par les œufs.
Sentant enfin le terme de la triste grisaille
Les cœurs battent heureux légers dans le poitrail.
Le nez et les oreilles et les yeux font la fête
Des couleurs des odeurs et des airs plein la tête.
Le moral au soleil se refait une santé
Oubliant les boulets que l'hiver a traîné
Sa mémoire est si courte qu'il en oublie déjà
Le grand froid de sa peine et les derniers frimas.
L'optimisme partout est en train de gagner
Ménagères écoliers présidents ouvriers
Sentent montés en eux des bouffées d 'espérance
Se régalant d'avance des beaux jours qui s'annoncent
Adieu mars sans regret pour tes lances acérées
Bienvenu le printemps les beaux jours, la gaieté.
 
 
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