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L'Arbre
Derrière l'arbre elles défilent Les eaux ne sont pas
immobiles Passe la navette des marées Rite toujours recommencé Du lit
envasé de l'étiage Au clapotis sur le rivage Quatre à quatre
passent les saisons Sa préférée, celle qu'il attend Qui donne à l'arbre
des frissons Qui part et revient tous les ans Après avoir soldé le
blanc Rayé de son vocabulaire Le triste général hiver Qui chaque année
le met aux fers Déshabillé, nu comme un vers Puis miracle de
l'univers Lui poussent des envies de vert Des racines aux plus hautes
branches La fièvre de bourgeons le démange Remplis d'espoir, comme des
prophètes, Rouges-gorges, merles, fauvettes Pinsons, et les moqueuses
mouettes Tôt les oiseaux chantent à tue-tête sur l'onde se propage leur
message 'Place aux patients et aux sages, Pour diriger le
changement Tout est possible au printemps'
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